Biographie

Fraîches et colorées, les œuvres de Matondo évoquent le jeu et la découverte, caractéristiques du monde de l’enfance. C’est au cours de ses jeunes années que l’artiste réalise ses premiers pas dans le monde de l’art. Directement dans la terre ou sur des morceaux de papier, il reproduit les gestes de son père, artiste peintre lui aussi. Sa famille le soutient tout naturellement dans son parcours d’apprentissage, qui va le mener de l’Institut des Beaux-Arts de Kinshasa jusqu’à la diffusion de son travail dans plusieurs expositions, en RDC et ailleurs.

Sur ses toiles, le foisonnement de détails suscite la curiosité et invite à l’observation attentive. Les accumulations de petits personnages et autres symboles rappellent le travail de Giuseppe Arcimboldo : les héros de dessins animés remplaçant les fruits et les légumes. Des figures connues et présentes dans le quotidien « mondialisé » de tous les enfants sont associées. Ensemble, elles agissent tel un trompe-l’œil, se reposent sur notre faculté à reconnaitre une silhouette et donnent naissance à une unité.

La période de l’enfance devrait être marquée par l’insouciance. A y regarder de plus près, pour Fabrice Matondo, celle-ci est toute relative. En effet, les petits bonshommes joyeux contrastent avec la réalité de l’ensemble, bien plus difficile. Pollution, accès à l’éducation, violence et pauvreté sont autant d’obstacles auxquels les plus jeunes se confrontent. A travers ses compositions, l’artiste insiste sur l’importance de les protéger : un appel à préserver leur part d’innocence, leur capacité à s’émerveiller et à rêver.