Biographie

Avant d’obtenir son graduat à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, Joël Pelenda touche aux sciences économiques et surtout à la médecine. Même s’il n’y trouve pas sa vocation, il y puisera une certaine forme d’inspiration.

Sa technique est rôdée : l’image, sélectionnée via Internet, constitue la matrice de son travail. Il compose son sujet directement sur la toile en procédant par superposition de couches successives. Il travaille d’abord le décor, puis il s’attaque au corps, et finit par habiller et draper son sujet. Dans la palette de couleurs, il avoue avoir une préférence pour le vert, symbole de la nature, qu’il aime associer au jaune ou au bleu.

La femme occupe, dans l’art de ce jeune congolais de 28 ans, une place centrale. Elle représente la base de la vie et joue un rôle primordial dans la société. Pour dévoiler son moi intérieur et ses émotions, il recouvre son enveloppe charnelle des veines qui irriguent son corps. Selon lui, la circulation sanguine symbolise la « connaissance ». Le sang aurait pour vertu de déterminer le caractère et le comportement d’un individu. La femme crée la vie et transmet cette connaissance à travers son sang.

Les apparences ne sont pas suffisantes pour connaître quelqu’un ; en rendant les veines visibles, l’artiste nous donne l’occasion de pénétrer dans l’intimité de son sujet.